Témoignage(s)



Des parrains et un filleul comblés

Nous parrainons Idriss, 6 ans, depuis bientôt un an. C’est un petit garçon curieux de tout, qui vit seul avec sa maman. Le parrainage a commencé en douceur; dans les premiers temps, Idriss venait à la maison le samedi, deux fois par mois.
Puis nous avons augmenté la fréquence et la durée. Il reste maintenant dormir le vendredi ou le samedi et nous le voyons en moyenne toutes les deux semaines.
Il a passé quelques jours à la maison aux vacances de printemps et nous l’avons emmené en Normandie cet été. Il a pu découvrir la mer !
Quand il vient chez nous le week-end, nous alternons entre sorties et activités à la maison. Nous parlons souvent de l’effet « waouh » d’Idriss : quelque soit l’activité que nous lui proposons, il est toujours très enthousiaste, curieux, intéressé et investi ! Nous refaisons avec lui beaucoup d’activités ou visites que nous avions faites avec notre fils lorsqu’il était plus petit. Il a maintenant 13 ans mais nous accompagne volontiers. Malgré la différence d’âge, une grande complicité s’est nouée entre lui et Idriss. Il nous a dit il y a quelques temps qu’Idriss était maintenant comme un membre de notre famille, ce que nous ressentons en effet tous les trois.
Ce parrainage est une réussite. C’est un enrichissement pour tous et l’occasion de beaux moments de partage. Les moments passés avec Idriss ont une saveur toute particulière !
Annaïck et Pierre



Une histoire extraordinaire

A la cinquantaine, mon statut de célibataire, sans enfant, s’est radicalement transformé du fait d’une émission de Mireille Dumas sur les échecs de l’adoption. L’association Un Enfant Une Famille, m’apprenait que le Parrainage de proximité permettait de venir en aide à l’enfance en difficulté, et, en un an, je suis devenue la marraine (à plein temps) d’une jeune Vietnamienne Châu. Mineur isolée.
Châu a quitté l’ex-Saigon pour rejoindre sa grand-mère paternelle hébergée par sa fille (la tante de Châu) dans l’Oise. Son objectif en venant en France est d’aider sa famille en difficulté restée au pays. Elle a été confinée aux tâches domestiques (ménage, cuisines, baby-sitter, jardinage…) dans diverses familles (des cousines de son pères) sans être payée. Mais que peut elle faire dans sa situation: mineur isolée, sans parler la langue et sans papiers et sans d’aides.
C’était sans compter sur l’opiniâtreté de Châu qui ne se satisfaisait pas de cette situation de marginale où elle n’apprenait pas le Français. Finalement, deux ans après son arrivée en France, elle a été placée dans un foyer, relais parental, puis prise en charge par l’ASE, Aide Sociale à l’Enfance. Elle a été alors scolarisée en classe de CLAD1, programme d’insertion pour élèves migrants de l’Education Nationale.
A la fin de l’année scolaire, fin juin, j’interviens dans son parcours : son vœu était de pouvoir vivre dans une famille française de la région parisienne, en accord avec son père qui ne souhaitait pas intervenir dans sa nouvelle vie.
Elle m’a été présentée comme une fée du logis, capable d’études supérieures, sans problème de comportement. Et je n’ai eu aucune hésitation à l’accueillir. Dans ma tête, je savais qu’elle voulait y arriver, qu’il faudrait mettre les bouchées doubles car le temps était compté.
Elle allait avoir 17 ans, elle allait rentrer en 5ème Son élocution était plus que laborieuse.
Pendant nos premières vacances à la montagne, à nous, la lecture à haute voix, les devoirs de vacances entre deux randonnées. Au collège, si elle était perdue les premières semaines, aux vacances de février, au vu de son potentiel, son professeur principal, professeur d’Anglais est intervenue auprès du proviseur pour lui permettre de passer en 4éme tout en lui assurant bénévolement quelques leçons particulières.
Et nous avons beaucoup travaillé, sans relâche : non seulement le programme scolaire, non seulement le Français pour étrangers mais aussi le rattrapage culturel. Le rythme était soutenu et Châu a suivi et avec profit.
Comme toute « maternante » j’ai aidé aux devoirs, fait réciter les leçons, notamment celle sur les impôts au Moyen-Age (apprise phonétiquement !), relu tous les cahiers pour ne pas y laisser une faute d’orthographe, une incompréhension. J’ai passé mes week-ends aux compte-rendus de lecture, répondu aux questions incessantes sur la grammaire et l’usage du Français, corrigé, notamment à table, ses fautes de français.
Le « rattrapage culturel » a été également mené tambour battant pendant trois ans : j’ai exploité à fond les programmes de télévision, nous avons visité Paris, avons été au spectacle (merci aux loteries de Télérama).
Nous avons découvert la France (et son histoire) du Nord au Sud, d’Est en Ouest pendant les vacances en camping, en chambres d’hôte, en randonnée à pied ou en canoë. Sur notre chemin, nous avons visité les châteaux et autres sites. Mon énergie ne s’est pas démentie : j’en avais le goût et les moyens financiers.
Châu, jeune fille gracieuse, bien élevée, réservée, a le sens de son intérêt au sens large du terme. Son étonnante capacité d’adaptation lui a permis d’absorber tout ce qui lui a été offert.
Elle suivait et en redemandait.
Marie-Chantal



Construire et accueillir simplement

Il était une fois…
Oh non…
Ce n’est pas un conte de fées !
Par discrétion elle changera de nom
Elle s’appellera Maëlline.
Chaque visite est différente.
Elle attend impatiemment les mercredis.
Moi aussi.
Maëlline est curieuse de tout, demandeuse de ce parrainage
C’est une petite grande de 12 ans
Grâce à son histoire, on s’est rencontrée
Son histoire lui appartient
On partage
La joie de peindre, de cuisiner, de manger des légumes !
Avec plaisir.
Elle a besoin de calme, caressant inlassablement notre petit chat
Qui pour l’occasion ronronne
Douceur des relations….
Mon mari et moi l’accompagnons.
Chaque rencontre est une occasion au présent.
Oups ….
J ai oublié de vous dire
Maëlline a une sœur jumelle en attente de parrainage
Aujourd’hui les frangines ont eu du mal à se séparer
Alors j’ai « embarqué » les 2.
Dans la voiture l’une avait froid aux mains
Comme à leur habitude
Sans rien demander
L’autre les a réchauffées en silence.
Et, toute la journée, dansant, chantant, elles ont réchauffé
Notre maison et nos cœurs.
Le parrainage de proximité, c’est peut-être ne pas savoir de quoi demain sera fait
Juste construire et accueillir simplement.
Martine



Une très belle rencontre

Nous avons rencontré notre filleul au mois d’avril dernier. Il a eu 4 ans le mois suivant. Nous avons commencé par faire des sorties ensemble dont la durée, au fur et à mesure, s’est allongée dans le temps : sortie à la bibliothèque, au théâtre, à la Villette. Nous l’avons emmené dans notre maison de campagne en Normandie durant les vacances d’automne, sur un week-end.
Et la première semaine des vacances de Noël, nous l’emmenons à Besançon.
Nous le voyons tous les 15 jours, et c’est une bonne fréquence pour la maman. Cela permet à la maman d’avoir un peu de temps pour elle. Nous avons une très bonne relation avec elle.
Notre filleul apprécie beaucoup les moments que nous passons ensemble. Il s’entend très bien avec notre fille, qui a 2 ans de plus que lui.
Celle-ci l’appelle « son frère de cœur ». Ils aiment s’amuser ensemble mais aussi être chacun dans des activités différentes. »
Une heureuse marraine



Le parrainage de proximité : un excellent concept, pas assez connu encore.

Je suis très heureuse d’accueillir depuis quelques mois un petit bonhomme, (placé en maison d’enfants) le week-end et bientôt durant les vacances ! Il apporte de la lumière supplémentaire dans ma vie et je crois bien que lui aussi est très content de sortir de la collectivité bruyante de son foyer pour venir recevoir des attentions privilégiées juste pour lui, de l’écoute, du soin, en gros ce dont un petit enfant peut bénéficier dans sa famille.
D’ailleurs il a pris très vite sa place et dès qu’il repart, ça fait déjà un vide à la maison et on a hâte de le revoir !
Si l’association Un enfant, une famille n’existait pas, on ne se serait jamais rencontré…
Quel dommage ! Merci à vous d’exister ! Vous apportez du soleil dans la vie de nombreuses personnes.
Une marraine



Accompagner un enfant

Cherchant à créer du lien de manière concrète avec un enfant en construction, je me suis tournée au départ vers le parrainage de proximité avec un grand entrain mais également des réticences : immense joie à l’idée de rencontrer et de partager avec un enfant du temps, des activités mais également de transmettre des valeurs humaines me portant à cœur.
Peur de ne pas réussir à créer et à maintenir un lien sur le long terme, et même de décevoir un enfant. Comment savoir sans se confronter à cette rencontre ? Je me suis donc laissée tenter en mettant de côté mes questionnements et je ne le regrette pas !
Je suis la marraine d’un petit garçon de 4 ans depuis cette année. Notre rencontre s’est faite en douceur. L’enfant reste honnête et sincère dans ses interactions : c’est lui qui vous ouvre les portes de son univers et vous accorde sa confiance. Les réflexions passées sont vite balayées par les gestes, les paroles et l’attachement de l’enfant. Si le lien ne se construit pas, il reste tout à fait possible de rencontrer un autre enfant.
Le grand plus de l’association composée d’anciens ou d’actuels parrains/marraines est l’expérience, l’accueil, l’accompagnement constant, notamment psychologique.
Que vous parrainiez un enfant ou un adolescent, que celui- ci vive en famille ou au sein d’un foyer, n’hésitez pas à vous lancer dans ce projet de cœur !
Leila ALI PACHA



Quand un enfant vous prend par la main

Il y eut d’abord cette première fois… il y a tout juste un mois. C’est important dans la vie les premières fois, quelque soit l’âge que l’on a, même si elles se font de plus en plus rare au fur et à mesure que le temps passe.
Donc cette première fois où nous avons vu apparaître dans l’embrasure de la porte un petit garçon de 4 ans et demi, A. , accompagné de sa maman. Première impression ; il a une bouille marrante avec ses petites lunettes.
Nous étions chez Claudine et Jean-François pour ce premier contact. Présentation… propos assez banals… de toutes façons la maman a déjà fait parrainer son aîné, donc elle connaît bien le parrainage. Quant à nous, couple banal marié, uni depuis plus de 30 ans… ah oui… j’oubliais…. couple formé de deux personnes de même sexe, deux hommes. Nous sommes engagés dans cette démarche de parrainage depuis plus de 2 ans avec plusieurs associations et nous avons multiplié les entretiens, les réunions et les visites à notre domicile. Donc le parrainage est une démarche également très claire pour nous. (...)
Rendez-vous est pris avec la maman et quelques jours plus tard ils viennent passer l’après-midi chez nous. Nous avons vidé le salon des objets fragiles, déposé par terre des jouets et des livres pour enfants. Même si le regard n’est plus fuyant, A. reste sombre et silencieux. (...)
Troisième rencontre quelques jours plus tard. Il fait beau… ballade au parc. La maman nous propose de laisser A., seul avec nous, pendant une heure. Nous nous asseyons sur l’herbe… zut nous n’avons pas prévu de tapis à mettre par terre et A. , très soucieux de propreté, hésite à se poser. Nous le rassurons. Petit goûter impromptu, lecture de la Reine des Neiges, dessins avec l’ardoise magique, jeux avec des morceaux de bois ramassés par terre… les échanges de regards se font plus nombreux, mais pas de rire d’enfant, pas de bisou avant de nous quitter… et A. est resté muet
Nous sommes un peu décontenancés. La maman encore une fois nous rassure. (...)

Depuis on se voit souvent. A. a pris ses marques chez nous. Il connaît par cœur le chemin depuis l’arrêt de bus. Il a son étagère avec ses livres, un espace pour ranger ses jouets… et plus besoin d’enlever tous les bibelots fragiles ! Il fait attention.
Sa maman nous dit que nous avons de la chance… en début d’année scolaire il a mis trois mois pour être à l’aise avec sa maîtresse. Nous sommes fiers… il nous a adoptés très vite.
Merci à la maman pour la confiance qu’elle nous accorde.



La rencontre

Cela fait maintenant 1 an et demi que nous accueillons notre petite protégé. Elle vient à raison de 2 we par moi. Elle sait que dans la difficulté nous resterons présents, nous lui apportons autant qu’elle nous apporte. Partage, échange, résilience sont les mots qui caractérisent cet action. Ces visites nous semblent être une goutte d’eau dans la mer mais nous restons persuadé que si chacun contribuait ainsi la vie serait plus belle pour ces enfants
Laetitia et Alexandre


Encore un parrainage dans la durée

Merci pour vos vœux. A mon tour de vous souhaiter une année 2021 aussi heureuse que possible dans ce contexte.
Nous avons passé Noël 2020, chez notre filleule Valéria, entourée de ses 3 enfants, de son compagnon, de son frère John (également mon filleul) et de leur grand-père.
Un parrainage qui célébrera bientôt son 22ème anniversaire.
Isabelle et Christian



Le parrainage d’une intégration réussie

Depuis la Côte d’Ivoire Oumar rejoint la Libye puis l’Italie ou il ne trouve pas les possibilités d’évolution dont il rêve et qu’il quitte donc après quelques mois pour rejoindre la France. Il a alors 15 ans et est pris en charge par l’association « Le Lien Yvelinois » qui gère les Mineurs Non Accompagnés pour le compte du département des Yvelines. L’éducatrice du « Lien » qui se rend compte du potentiel d’Oumar l’inscrit dans un lycée de Versailles et après quelques mois et à sa demande lui recherche un parrain de proximité. Elle s’adresse à « Un enfant, Une famille » qui organise une rencontre avec le parrain potentiel que je suis. Après que chacun de nous ait présenté un résumé de son histoire nous décidons de relever le défi de devenir parrain et filleul.
Nous avons alors peu à peu construit la confiance réciproque que suppose ce parrainage en partageant des loisirs touristiques culturels ou sportifs mais aussi par des discussions de toute nature sur tous les sujets dont bien sûr la vision qu’Oumar se fait de son avenir. Intelligent et déterminé Oumar a toujours obtenu d’excellentes notes et appréciations de ses professeurs et pouvait légitimement prétendre poursuivre des études dans son domaine de prédilection, le commerce. Nous avons donc cherché ensemble une formation en alternance dans ce domaine. Oumar a pu ainsi préparer un bac pro commerce en alternance avec un apprentissage dans une concession automobile. Les très bons résultats obtenus par Oumar durant les deux années de préparation de son bac lui ont permis de l’obtenir avec la mention bien en juin dernier et de pouvoir ainsi soumettre son dossier pour préparer en alternance un BTS Management Commercial Opérationnel à l’un des meilleurs lycées professionnels des Yvelines. Son dossier a été accepté et il a été parallèlement retenu pour un apprentissage dans une grande chaîne de distribution alimentaire.
Aujourd’hui Oumar qui vient d’avoir 18 ans est totalement autonome, gagne sa vie, loue un studio qu’il a aménagé. Il est par ailleurs un sportif émérite, passionné de football qu’il pratique à un excellent niveau et son équipe a été classée seconde de sa catégorie dans le département des Yvelines à la fin de la dernière saison. Oumar a réussi son code de la route et attend la fin du confinement pour reprendre les cours de conduite automobile qu’il a commencé à prendre.
Je suis un parrain heureux et très fier des succès d’Oumar et je pense qu’il a largement les moyens de son ambition d’aller au-delà du BTS et de créer un jour sa propre entreprise sans doute dans le domaine de l’import export avec son pays d’origine.
Jean-Claude, parrain d’Oumar



Le tout début d’un parrainage

J’ai rencontré l’association de parrainage de proximité « un enfant une famille » au forum des associations de ma commune. J’ai tout de suite été interpellée. De retour à la maison, j’en ai discuté avec mon mari et nous avons eu envie de nous lancer dans cette aventure. En effet, l’entraide nous tiens à cœur, et nous avons vu en l’association un moyen d’aider à notre petite échelle pour lutter contre les injustices sociales. Vivre au quotidien avec nos 3 enfants, maintenant grands, a été une expérience d’enrichissement mutuelle extrêmement forte. Aussi, aider un enfant qui n’a pas eu la même chance nous a paru important. En devenant parrain de proximité, nous pourrions lui apporter une attention particulière dans la continuité, lui permettre de découvrir un environnement familial, de s’épanouir en lui proposant de nouvelles activités, de partager de bons moments ensemble, lui apporter une ouverture d’esprit sur le monde, l’entourer et l’accompagner dans ses préoccupations… Finalement, nous voyons cela comme une expérience de partage et d’enrichissement autant pour lui que pour nous, comme cela l’a été avec nos enfants.
Nous avons participé à une première sortie organisée par l’association pour les parrains accompagnés de leurs filleuls, permettant de faire connaissance et d’échanger sur les expériences de chacun.
Puis, Claudine et Jean Pierre, responsables à l’association, sont venus nous rencontrer chez nous afin de mieux nous connaitre, de répondre à nos questions et de mieux cerner nos motivations.Ils nous ont alors parlé d’un foyer proche de notre domicile. Plusieurs enfants de ce foyer avaient déjà été parrainés par l’association.
Avec le Covid, une année s’est passée sans pouvoir entrevoir la possibilité de commencer un parrainage, puis, en septembre nous avons été heureux de savoir qu’un enfant, un garçon âgé de 12 ans, retiré de sa famille à l’âge de 5 ans, vivant en foyer depuis déjà 5 années, pourrait peut-être devenir notre filleul. En effet sachant qu’il vivrait jusqu’à sa majorité en institution, le foyer a pensé que le moment était venu pour lui d’établir des liens extérieurs, de retrouver un univers familial qui pourrait lui apporter une autre ouverture sur le monde, le sortir de temps en temps de sa vie en collectivité.Nous avons accepté de rencontrer le directeur et la psychologue du foyer.Ils sont alors venus à notre domicile et nous ont parlé de leur petit protégé. Nous avons pu librement échanger et nous avons eu envie de venir le rencontrer sur son lieu de vie, au foyer. Cette première visite devait nous permettre de faire mutuellement connaissance, de voir si nous avions des 2 cotés envie de commencer « un parrainage ».
Malgré une petite appréhension, car nous nous demandions comment nous allions nous présenter, comment allait il réagir, aurait il envie de faire plus ample connaissance avec nous, la première entrevue a été très positive.Nous nous sommes vus dans unesalle conviviale du foyer en compagnie de son éducatrice et de la psychologue.Nous avons pu répondre à ses questions sur notre métier, nos enfants, notre maison, nos loisirs, et nous de notre côté le questionner sur son quotidien, les activités qu’il aimait faire… la conversation est devenue de plus en plus naturelle jusqu’à pouvoir plaisanter et rire ensemble. Le courant était passé et nous avions l’envie mutuelle de nous revoir. Ultérieurement, nous avons convenu d’une date où il devait venir, cette fois chez nous, accompagné de son éducatrice pour un gouter. Malheureusement le Covid a empêché cette rencontre car entre temps des enfants du foyer ont été contaminés. Nous attendons donc ce 2eme rendez-vous en espérant qu’il sera suivi de bien d’autres rendez vous nous permettant de faire un bout de chemin ensemble et de pouvoir lui apporter un petit plus dans sa vie d’enfant et de futur adulte.
Témoignage de Marie Luce et Bernard



Parrainage d’une enfant handicapée

Maintenant depuis quelques années, nous habitons Angers.
Nous continuons à recevoir notre filleule Reine et bravons toutes les difficultés liées à son pays d’origine, sa nationalité, sa famille tuteur légal, le centre de Gonesse où elle est interne afin de tout mettre en œuvre pour son bonheur. Entre la Marne, l’ouest de la France et Paris et toutes les complications d’organisation que cela implique !
Reine est toujours très proches de nos garçons même grands ils restent frères et sœurs de cœur. Voilà 14 ans que cette belle histoire dure et nous sommes tous ravis et enrichis par cette aventure.
Christelle, son mari et ses enfants



Un parrainage depuis presque 30 ans

Séphora a aujourd’hui 31 ans.
Nous la parrainons depuis novembre 1991.
Un week end sur 2, nous allions la chercher et la ramenions chez sa maman, sauf durant les congés scolaires.
Nous avons été très vigilants sur le respect de ce rythme pour que Séphora soit en confiance.
Chez nous elle a été « accueillie » pour trouver un espace de répit, ne faisant les tâches ménagères avec nos enfants que lorsqu’elle en avait envie.
Ceux ci ( 3 puis 4 garçons) la considéraient comme leur soeur, ainsi que par le reste de notre famille qui l’a très bien acceptée.
Nous lui fêtions ses anniversaires et elle participait à toutes nos fêtes familiales.
Si nous l’avons aidée durant la primaire, nous avons été plus attentifs durant le collège et le lycée. Nous avions des contacts avec les équipes enseignantes, surtout du fait que Séphora a été placée en foyer lorsque sa mère n’a plus été capable de s’occuper d’elle
A son passage en terminale elle a souhaité aller en foyer de jeunes travailleurs dans le 14è, à Paris. Elle n’a pas réussi son bac et a commencé à avoir des difficultés.
Au bout d’un moment d’errance et de logement chez ses 3 soeurs, elle finit par suivre avec succès une formation professionnalisante.
Séphora habite maintenant en Belgique avec son ami, et elle garde des contacts chaleureux , avec nous et le reste de la famille.



Témoignage de parrain

« Mon expérience de 25 ans d’adhésion à Un Enfant une Famille m’a ouvert le monde fascinant du parrainage d’enfant. Le couronnement de ces expériences enrichissantes se traduit dans cette photo ci-dessous : ma première rencontre avec la fille de mon filleul. J’ai accompagné son père plus ou moins régulièrement pendant 25 ans.»

Randolf Gränzer

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Une maman témoigne

Zaïnaba mère de  Yasser et Dounia
J’ai découvert le parrainage de proximité grâce à un article dans vies de familles de la CAF en 2008. Mes  enfants sont parrainés par Yves depuis mai 2009 grâce à Un Enfant Une Famille. Yves pense que le parrainage, ce sont des moments de partage entre lui et les enfants. Pour moi c’est une aide à la parentalité indispensable toutes ces années. Je partage toujours avec lui les décisions que je prends pour les enfants. Un week-end sur deux,  les vacances dés qu’il pouvait,cela m’a permis de confier mes enfants en toute confiance et prendre un bol air, faire des choses uniquement pour moi.
Yves a non seulement ouvert sa vie aux enfants mais aussi celle de sa famille, une richesse pour mes enfants.Yasser a 20ans Dounia 14 ans, le parrainage a changé de forme mais continue.
Aujourd’hui, Yves est plus qu’un parrain, c’est un membre de notre famille. J’aime penser qu’un jour les enfants seront là pour Yves en retour.
Merci à Un Enfant Une Famille qui a mit sur notre chemin notre « Ange gardien ».



Ce parrainage a tout changé

Je m’appelle Châu, j’ai 40 ans. J’ai été parrainée en 97 par Marie-Chantal Sabatier. A temps plein : elle m’a accueillie pendant 7 ans dans sa maison. Je suis arrivée en France sans famille, sans papier, je ne parlais pas un mot de français … donc grâce à elle ma vie a été transformée. J’ai appris le français j’ai découvert la France, repris la scolarité, j’ai pu régulariser ma situation administrative… J’ai pu m’envoler de mes propres ailes grâce à son aide à l’époque, me marier, avoir des enfants, un travail, une stabilité…
Comment l’ai je rencontrée ? J‘ai été accueillie par l’assistante sociale, puis l’ASE, l’aide sociale à l’enfance, qui m’a confiée dans une maison d’enfants située à Gennevilliers, la Passerelle 92. La Passerelle m’a présenté l’association Un enfant Une Famille, association de parrainage de proximité qui m’a trouvé cette marraine dans le 6e arrondissement de Paris.
Elle désirait accueillir un petit garçon au départ, et puis voilà quand elle m’a rencontrée, et qu’elle a connu mon histoire, elle m’a aidée.
On s’est vu la 1ere fois lors d’un weekend en juillet 97, on s’est baladé en vélo et on pique-niquait au Champs de Mars avec deux de ses amies. Après, je suis repartie en Bretagne dans ma famille d’accueil de vacances, puis au mois d’août, je suis partie faire la randonnée en Haute Savoie avec Marie Chantal et sa mère, puis je suis revenue habiter chez elle à la rentrée. J’étais un peu perdue au départ, mais elle m’a mise en confiance et elle m’a rassurée.
Elle m’a transmis l’amour du français, le goût de découvrir le monde … Et sa générosité ! Sa famille m’a accueillie en tant que filleule. Pour sa mère, j’étais sa petite fille.
Donc, après le décès de ma marraine en 2011, je suis restée en contact avec sa famille. Je suis invitée avec ma famille à participer à la fête de Noël et on est aussi invité quand il y a une fête d’anniversaire. Par ailleurs, on passe de temps en temps dans la maison familiale de vacances.
Grâce à cette rencontre avec ma marraine, toute ma vie a été transformée. Elle était contente de m’aider, et moi j’ai eu la chance de pouvoir la rendre heureuse… Toutes les deux étions contentes de nous retrouver, de nous rencontrer sur le chemin de notre vie.
Je suis depuis des années membre au Conseil d’Administration d’Un Enfant Une Famille, je m’occupe du côté administratif de l’association, je participe à la promotion du parrainage de proximité en parlant dans les mairies, dans les communes du 92 où j’habite actuellement, dans les cabinets médicaux, chez les commerçants, chez les connaissances aussi.
J’aimerais bien qu’il y ait d’autres gens qui puissent faire partie de l’association, pour donner une chance à des jeunes qui sont dans la même situation que moi, voire pire, en cherchant d’autres parrains-marraines pour ces enfants.



Comment dire à un enfant qu’on est présent pour lui

Comment dire à un enfant qu’on est présent pour lui et qu’il pourra compter sur nous, s’il n’existe entre lui et nous-mêmes aucun lien de parenté ?
Pour Sonia, alors âgée de cinq ans, qui se trouvait dans un Centre de rééducation à la suite de mauvais traitements ayant conduit à une hémiplégie et à de graves séquelles cérébrales, j’avais décidé de m’appeler « marraine ». Je n’y avais pas réfléchi à l’avance, mais je sentais que l’enfant avait besoin d’une dénomination claire et rassurante qui ne soit pas en concurrence avec le mot « maman ». Ce mot couvrait en effet pour elle l’objet de tous les désirs au point que la jeune femme qu’il concernait en était effrayée. Elle ne s’était jamais sentie capable d’exercer cette fonction, tout en souhaitant le mieux pour sa petite fille.
A l’âge de deux ans et demi, la petite fille est arrivée au Relais Parental « La Passerelle 92 », amenée par une maman qui nous a rapidement fait confiance et qui, malgré son parcours chaotique, venait la voir assez souvent. Mais, à l’âge de quatre ans, pendant une longue absence de la mère à l’étranger, une jeune femme se disant la « copine » de cette dernière demanda à sortir Sonia. C’est à ce moment que nous fumes amenés à demander au juge des enfants une mesure de protection pour Sonia.
La suite est difficile à raconter. Au seuil des vacances d’été, elle fut confiée par l’Aide Sociale à l’Enfance à un Placement familial spécialisé qui l’installa dans une famille d’accueil nouvellement recrutée. En octobre de la même année, sa maman nous apprit qu’elle était hospitalisée en Service de soins d’urgence. Nous l’y avons retrouvée dans le coma, gravement maltraitée et violée par le père de la famille d’accueil.
Pendant son séjour d’environ un an dans un Centre de Rééducation de la région parisienne, j’ai rendu visite à Sonia chaque samedi, à moins qu’une ambulance ne l’amène pour quelques heures à la Passerelle 92. Un petit groupe d’amis s’était formé autour d’elle et devint son comité d’accueil régulier. Composé d’employés et de personnes bénévoles de la Passerelle, il a continué cette action lorsque Sonia est partie dans un Centre d’ Accueil à Warnecourt, près de Charleville-Mézières dans les Ardennes. L’Aide Sociale à l’Enfance des Hauts-de Seine, qui était alors responsable de Sonia au titre d’une Délégation d’autorité parentale, était favorable à la prise en charge d’un transport régulier de Sonia à la Passerelle : elle y passait la journée du samedi et voyait aussi de temps en temps son petit frère Benjamin que sa maman confiait souvent au Relais Parental. Les contacts avec cette dernière étaient devenus de plus en plus rares.
A l’âge de 18 ans, Sonia changea de statut et d’établissement. L’UDAF des Ardennes en obtint la responsabilité, et la jeune fille déménagea aux Campanules. Malheureusement, l’Aide Sociale à l’Enfance des Hauts-de-Seine qui avait pleinement reconnu mon parrainage, n’en informa pas l’UDAF ce qui a rendu les débuts de notre action difficile. Comme il n’était plus possible de faire partir Sonia à la Passerelle, j’ai décidé de rendre des visites régulières à ma filleule. J’ai eu le bonheur de trouver un accueil très chaleureux de la part du personnel et de la direction des Campanules que je tiens à remercier du fond du cœur. Je fus surtout heureuse d’assister à l’évolution la plus favorable qu’on puisse imaginer de Sonia, qui s’est structurée et apaisée de façon remarquable. Sonia a également continué de bénéficier des visites de Sophie Desboves, directrice de la Passerelle et de Sylvie Lajri, Chef de Service.
Depuis environ trois ans, son parrainage s’est élargi et consolidé grâce à l’implication de la Présidente de l’association de Parrainage de Proximité « Un Enfant Une Famille », Claudine Husson, de son mari Jean-François, secrétaire de l’association et de Jean-Pierre Hourton, trésorier. Ils rendent régulièrement visite à Sonia qui est ravie de recevoir les « amis de Paris ».



Film réalisé pour les 40 ans de l’association

par Siegfried LEFEZ



Conférence du Journal de l’Action Sociale

Passionnante conférence du Journal de l’Action Sociale (JAS) sur le délaissement parental (vidéo ici). Question sur le parrainage de proximité à partir de 2h38min30sec.
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